Kennaugh, tout-terrain
10 juin 2017 - 15:16
17 coureurs en tête
Sans Luis Leon Sanchez (Astana) ni Davide Formolo (Cannondale) non partants pour l'étape 8, le peloton comprend 158 coureurs au départ d'Aoste. Les candidats à l'échappée sont nombreux et bataillent plus de vingt kilomètres avant la composition en plusieurs temps d'un groupe imposant. Dans la côte de Berland, les initiateurs du mouvement sont Kennaugh (Sky), Vuillermoz (AG2R), Herrada (Movistar), Hofstede (Sunweb) et Degand (Wanty), mais la bande s'élargit en trois temps pour accueillir 17 coureurs au total à partir du kilomètre 35. Kennaugh (Sky), Vuillermoz (AG2R), Herrada (Movistar), Bouwman (Lotto-Jumbo), Vanendert (Lotto-Soudal), Konovalovas (FDJ), Lammertink (Katusha), Hofstede (Sunweb), Nibali (Bahrain), Clarke (Cannondale), Sicard (Direct Energie), Thwaites (Dimension Data), Swift, Ulissi (UAD), Degand (Wanty), Fernandez et Finetto (Delko Marseille) progressent dans cette configuration et franchissent le col de Porte avec 4'15'' d'avance sur le peloton, emmené sans précipitation par l'équipe BMC.
Talansky en contre attaque
L'échappée obtient un avantage maximal de 6' au passage au km 93 et enjambe la côte de Garcin (km 135) avec 4'30'' d'avance, avec Koen Bouwman en tête, désormais certain de conserver son maillot à pois. C'est dans cette ascension qu'Andrew Talansky se lance dans une contre-attaque. Dès l'entrée dans la montée au col de Sarenne, la sélection débute à l'avant comme dans le peloton. Delio Fernandez déclenche à 12 km du sommet un mouvement suivi par Jelle Vanendert et Peter Kennaugh, puis par Ben Swift, Jesus Herrada et Diego Ulissi. Talansky s'applique dans sa poursuite et se rapproche à 1'30'' de groupe, tandis que le peloton accuse toujours 4' de retard à 9 km du sommet.
Bardet gagne 42'' sur Porte
Romain Bardet attend les 3 derniers kilomètres de cette ascension pour se lancer à son tour dans une contre-attaque. Au col de Sarenne, l'entreprise de Talansky progresse, puisqu'il ne compte plus que 1'40'' de retard, pour 2'10'' à Bardet. La tête de course s'est alors réduite à un duo, avec Peter Kennaugh et Ben Swift. Les deux Britanniques creusent l'écart, mais sont amenés à se départager dès la reprise de la pente, sur le final traditionnel de l'Alpe : Kennaugh dépose Swift à 3,5 km de la ligne. C'est au même endroit que Bardet, dans son travail de remontée au classement général, lâche Talansky et continue sa poursuite. Pendant que Peter Kennaugh s'impose en solitaire, Romain Bardet s'accroche pour couper en définitive la ligne avec 1'14'' de retard, mais surtout une quarantaine de secondes d'avance sur Richie Porte. Le maillot jaune n'est pas inquiété par le rapproché de Bardet, et a de surcroit fait le ménage dans le dernier kilomètre, éloignant notamment son premier rival Chris Froome de 23'' supplémentaires.